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EXCÈS MÉTÉOROLOGIQUES

 Ph. DUBEDOUT

[Sommaire DOAZIT] - [Table des articles de Ph. D.]
 

Nous n'avons fait dans ce chapitre, que relever les écrits de nos trois chroniqueurs Doazitiens, concernant leurs observations sur les excés du climat.

XVIIe siècle : Henry de Laborde, de Péboué ; de 1615 à 1670. (Relation véritable).

XVIIIe siècle : Raymond de Laborde, de Péboué ; de 1692 à 1740. (Généalogie).

XIXe siècle : J.-Baptiste Barbe, de Joandic ; de 1824 à 1871. (Mémoires).

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  • 1615 - Grandes neiges ; voir en 1658.

    1629 - Grandes neiges ; voir en 1658.

    1631 - Grande froidure ; voir en 1670.

    1639 - En la dite année 1639, le temps était si fort et si chaud que les raisins se brûlèrent par les vignes. (Rel. Vér. p.456)

    1641 - Le 19 avril 1641 il y eut une grande gelée qui fit un grand dommage aux vins. (Rel. Vér. p.456)

    1642 - Pour lors (au commencement de l'an 1642) fit une longue pluie qu'on ne put y semer le millet, car il dura longtemps qu'il pleuvait toujours sans en passer un seul jour. (Rel. Vér. p.457)

    1643 - En février 1643, il y eut un grand débordement des rivières qui emporta tous les ponts de Bayonne et fit grand domage. (Rel. Vér. p.457)

    1644 - A l'avril 1644 il fit forte grêle qui emporta une partie du vin en Doazit. (Rel. Vér. p.458)

    Le 29 de juillet 1644, fit grandement grêle pour tout Doazit qui emporta casi tout le vin en Doazit et en quelques autres lieux. (Rel. Vér. P. 459)

    1646 -Cette année 1646 fit de grandes chaleurs jusqu'à sécher les fontaines. (Rel. Vér. p.459)

    1647 - Le 21 de février 1647, il fit un grand et si gros vent, qu'il rompit et dérassina grande quantité et grand nombre d'arbres et maisons et fit tomber grande quantité de chênes par tout le pays, et même à Luguespin plus de vingt mille chênes et hays (hêtres), et le pin de Saint-Cricq se rompit qui était le plus grand de la France; plusieurs églises tombèrent par terre et même le clocher du Mus tomba. Les ponts de Bayonne se rompirent; plusieurs personnes et bateaux se noyèrent sur les grandes rivières, tellement que l'on ne saurait dire ni croire le grand dommage qu'il fit, et personne n'en avait jamais vu un si grand et fit aussi de grands dommages et bareys aux églises et maisons et bétail. Plusieurs personnes moururent et l'église du Bizoc tomba aussi. (Rel. Vér. p.460)

    Le même épisode que ci dessus, relaté dans les registres paroissiaux d'Orist : Le 21 février 1647 environ les 5 et 6 heures de l'après-midi s'éleva un tourbillon de vent si véhément que par sa grande impétuosité il emportait les tuiles et chevrons des maisons comme des feuilles, fit des ruines mémorables aux églises, même à la grande église de d'Acqs et décima un tel nombre de grands chênes et autres arbres qu'il serait totalement impossible de les appressier. Ce que j'ai voulu écrire en ce livre pour servir de mémoire aux temps à venir et comme une chose inouïe et jamais plus arrivée depuis le Déluge. (Bull. du Centre Généalogique des Landes, no2, p.40)

    1647 - La première semaine de septembre 1647 il fit grand chaud qui brûla grande partie des raisins par les bygnes. (Rel. Vér. p.460)

    1649 - Le 26 juin 1649, il fit un grand et gros chaud, tellement qu'il y mourut plusieurs personnes et bétail (en travaillant). (Rel. Vér. p.461)

    1651 - Le 17 août 1651, le Gave d'Orthez devint fort grand et si haut qu'il passait par dessus le pont d'Orthez et rompit les murailles du dessus ledit pont et emporta plusieurs personnes et maisons et meubles et fruits, tellement que jamais homme vivant ne l'avait pas jamais vu si grand, ni qui eut fait un si grand dommage: il emporta moulins, terres, arbres, tellement qu'il fit un incroyable dommage. Un homme de Ste-Suzanne nommé Grassion du Capdan, m'a dit et assuré qu'il était à Orthez pour lors, et qu'il voyait que le Gave emportait 14 barriques de vin l'une après l'autre. (Rel. Vér. p.463)

    1652 - En juin 1652, le temps était fort humide et pluvieux, qu'à peine fit-on le millet. Le 11 juillet 1652, il fit grêle à Saint-Cricq et la pluie dura vingt-deux jours sans faire un beau jour. (Rel. Vér. p.465)

    1653 - Le 15 dudit juillet, le Gabe d'Hourthez est devenu fort grand, il est passé par dessus le pont d'Orthez et a fait de grands dommages au pont d'Orthez et aux maisons de la rue des Augustins; il y avait aygue plus haut que la hauteur d'un homme, et on boyait passer les bros chargés de gerbes de froment capbat le Gabe. Il a rompu le bout du pont d'Orthez; il est allé aussi haut comme il avait fait en l'an 1651, et à ce coup a fait plus grand dommage; il est monté jusqu'au pourtal de Baure, cette fois-ci, tellement qu'il a fait fort grand dommage au froment qui estait au long du Gave, il demeura l'espace de vingt heures que aucun ne pouvait passer par dessus le pont d'Orthez. (Rel. Vér. p.487, 488)

    1654 - Le 3 mai 1654, il fit grêle à Doazit et à Saint-Cricq et à plusieurs autres endroits qui fit fort grand dommage. (Rel. Vér. p.494)

    Le temps était pour lors fort chaud; la pluie tardait fort pour les fruits et fesait de grandes chaleurs, en telle sorte que le grand chaud estouffa un pauvre homme demeurant à Pebos, près de Brocas. Ce fut le 19 aoust 1654. (Rel. Vér. p.499)

    1655 - Estant au commencement de décembre 1655, il a fait une grande tourrade l'espace de huit jours. (Rel. Vér. p.506)

    1657 - Et estant au 20 may 1657, jour de la Pentecouste, il fit grêle en plusieurs endroits, et entr'autres lieux il en a fait au bourg de St-Cricq et a emporté casi tout le bin et aussi a fait grand domage au froment. Ces pauvres gens de St-Cricq sont fort affligés à cause de la perte de leurs fruits. (Rel. Vér. p.512)

    1658 - Et estant au 15 janvier de l'an 1658, il se commença un temps fort terrible, savoir pluie, bens, neige et de grandes tourrades si fortes que le bin glaçait dans le berre, et ce temps continua encore longtemps, car estant au 15 février dudit an 1658, il tomba grande quantité de neige, tellement que on disait que longtemps n'y avait pas eu autant de neige en une fois. Mais à moi me soubien comme estant homme en âge, que en l'an 1615, en semblable temps, au mois de février, qu'il y abait une grande neige, plus grande que n'est celle du présent, donc il fait à présent 43 ans, mais elle ne fit pas grand mal ni aux fruits ni aux arbres, grâces à Dieu; mais du depuis, en l'an 1629, le jour de Noel et environ ces jours dont il y a eu la Noël dernier passé 28 ans. C'est pour lors que je puis vous dire qu'il tomba de grandes neiges et fit de grandes et si fortes tourrades qu'il fit mourir grandes quantités de bignes et d'arbres casi par tout le pays. Les figuiers et lauriers moururent tous autant qu'il en parut sur la terre. Mais du depuis ledit an 1629 il n'y avait pas eu si grandes neiges ni si grandes tourrades qu'il fait à présent. (Rel. Vér. p.513, 514)

    Et estant au 9 novembre, il commença à tomber des neiges, l'hiber commença assez à bonne heure, car au mois de décembre 1658 il tomba grande quantité de neige à Bordeaux. (Rel. Vér. p.515)

    1659, 1660 - Le 11ème dudit décembre il commença une pluie continuelle qui dura quatre jours sans cesser; mais le 15 dudit décembre, et quelques jours tout de suite, tomba grande quantité de neige et fesait grand froid et grande tourrade, en telle sorte que depuis ledit 15 décembre jusques durant vingt-quatre jours, il y avait 24 tourrades l'une sur l'autre, et fort grandes et profondes, tellement que longtemps y a on n'avait point eu si grand froid, mais ladite neige dura sur la terre l'espace de 60 jours, et y mourut fort de bétail tant grand que menu, et tous les chevaux moururent. (...) et pour lors, fesait fort mal bouyager, tant à pied qu'à cheval. Ce fut au temps de cette grande froidure, que M. de Justes d'Espaunic, archiprestre de Doazit tomba malade et mourut, (...) à ce qu'on m'a dit, le 10 janvier de l'an 1660. Ceste et grande et longue neige causa fort le tardibement des trabails, et comme nous abons dit, il y mourut grande quantité du bétail tant du grand que du menu, surtout à Lannegrand en mourut fort, mais il ne pleut depuis le commencement de ladite neige jusqu'en mars. Mais le froid fit grand mal en quelques endroits, aux bignes basses, et le 5 mars 1660, il tomba à Doazit et en d'autres endroits grande quantité de grêle grosse comme de gros noix, mais il ne fit point de mal à cause que les fruits n'étaient point encore en apparence. (Rel. Vér. p.517, 518)

    1660 - Et estant au 21 juin 1660, il arriba à Doazit, et généralement par toute la Chalosse et embirons, un peu abant le soleil lebé, un grand tremblement de terre, tellement que tout le monde qui estaient dans les maisons avaient une grande peur, car toutes les maisons tremblaient; mais, grâces à Dieu, en ce pays, je n'ai pas entendu dire que personne eût aucun mal. J'étais ce jour-là à Serres et à Hagetmau où j'entendais partout crier le puble qui estait dans les maisons, disant qu'ils avaient eu grande peur que les maisons leur tombassent dessus. (...) On m'a assuré qu'à Bagnères a fait grand dommage, le tremblement de terre, et a duré audit Bagnères l'espace de huit jours au plus; il y est tombé audit Bagnères quantité de maisons et murailles, et y est mort grand nombre de personnes, et les habitants ont casi tous quitté la ville, de peur de mourir, et les capucins ont aussi quitté leur conban et ont dressé un autel dans leur jardin auprès de leur fontaine; les montagnes dudit lieu sautaient haut en bas, et se sont enfoncé, lesdites montagnes, de en bas de plus de dix piques à ce qu'on m'a dit, et les fontaines se sont changées en couleur de sang, et plusieurs autres ont perdu leurs sources, en telle fayçon que ceux de Bagnères ont couché plusieurs nuits par les bignes et campagnes. (Rel. Vér. p.522, 523)

    Et estant au 3 juillet 1660, il a grelé en plusieurs endroits savoir à Brassempouy, au Gaujeac, à Castelsarrazin à Bastennes et à Bouzacq, et en plusieurs autres paroisses aux environs, et y a tout à fait grand mal, mais à Doazit n'a pas fait grand mal noutable, grâces à Dieu. (Rel. Vér. p.523)

    Et le 24 aoust, jour de Saint Barthélémy (Bertholomé), il tomba grêle en plusieurs endroits, et entr'autres lieux, aux environs du bout du bourg de Doazit fit grand mal. (Rel. Vér. p.523)

    Et estant au 29 dudit noubembre 1660, il tomba grande quantité de neige et fesait grand froid, et le 7 de décembre dudit an 1660 il tomba aussi grande quantité de neige, mais ni l'une ni l'autre ne demeura pas guères sur la terre. (Rel. Vér. p.524)

    1662 - Et le 16 dudit avril 1662, il tomba grande quantité de grêle en plusieurs endroits, et surtout fit grand mal à Bergoey, à Labasquère, à Joanborde, et passe vers l'ou Plan à Gaucharret, à Meylis, et fit aussi grand mal. (Rel. Vér. p.527)

    1663 - Et estant au commencement de fébrier 1663, il faisait grandement froid, et estant au 13 du fébrier, il tomba grande quantité de neige, tellement qu'il y en abait jusques à la hauteur d'une grousse coudée et encore plus. Il faisait grandissime froid; ce fut alors que M. de Banos mourut et s'enterra le jour de la plus grande neige qui était le jeudi 22 dudit fébrier 1663. Cette neige dura quinze jours, et enfin elle en sourtit à cause qu'il fit une grosse pluie, et alors il y avait par les chemins si grande abondance d'eau et de neige tout en coup, qu'il n'y avait personne qui pouvait marcher; car, le 24 dudit fébrier, jour de Saint-Mathias, moi-même et la plus part de nouste famille pensaient à aller à la messe au Mus. Mais estant sur le gros chemin et au-delà de la maison de Coudicanne, nous ne peumes plus marcher à cause du maubais chemin, et fumes contraints de nous en retourner, et cette grande neige et pluie feut cause de grand débordement des ribières qui ont fait grands dommages aux terres des embirons et aux ponts, et même on m'a assuré qu'une galuppe de Came s'est noyée près de Bayonne et noya vingt personnes, et encore on m'a dit qu'il s'y est noyé plusieurs autres bateaux et quantité de personnes. (Rel. Vér. p.529, 530)

    Le 19 mai 1663, tomba grande quantité de grêle en plusieurs endroits, savoir à Labatut, Habas, Misson, Estibaux, Tilh et Arsague, Castel-Sarrazin, Amou et à Momuy, à Hagetmau et en haut à plusieurs autres endroits, et encore par delà l'Adou on m'a dit qu'il avait fait grand mal surtout au grain, et aussi en quelques endroits à Doazit, et même à noustre bigne de Laboyrie a fait un peu de mal, grâces à Dieu. (Rel. Vér. p.530)

    Et advenant le 9 d'octobre 1663 en tout ce pays de Chalosse a fait un grand ban, en telle sorte qu'il a fait un grand dommage au millet en tout ce pays. (Rel. Vér. p.537)

    1664 - Et le matin du 1er avril 1664 il y eut une grande nébade qui avait un pan de hauteur. (Rel. Vér. p.538)

    1665 - Le 4 fébrier 1665, il y a eu un tremblement de terre partout Chalosse durant un petit espace de temps, ce fut embiron le point du jour. (Rel. Vér. p.548)

    1666 - Je vous assure que pour lors (dernier d'octobre 1666) il fait un fort maubais temps de pluie, tempêtes et ribières estaient débourdées. (Rel. Vér. p.562)

    Je vous dis de plus que en ce temps en environ la Noël 1666, il a fait de grandes et fâcheuses tourrades durant environ dix-huit ou vingt jours; je vous assure que ce temps a fort incommodé les biux et les mal bestus. (Rel. Vér. p.564)

    1667 - Le 18, le 19 et le 20 mars de l'an 1667, durant ces trois jours, je bous assure qu'il tomba une grande quantité de neige, de l'espaisseur d'un gros pam. (Rel. Vér. p.565)

    Mais au commencement dudit juillet 1667, il a grelé casi partout Doazit, non pas pour lors grand mal, grâces à Dieu. Mais dans peu de temps après a grelé par deux fois savoir: le 26 dudit juillet 1667, il a grelé en Doazit et Horsarrieu et en autres paroisses qui a fait grand mal en plusieurs endroits surtout à la Barrère et aux environs. Mais encore le plus grand mal est que le 12 aoust 1667 y tomba tant de grêle à Doazit, Saint-Cricq, Cerres et Horsarrieu, à Dumes, à Coudures et en Tursan qui en a empourté en plusieurs lieux casi toute la vendange, et en Doazit plus de la moitié; et en outre la grêle, le ban et la grande pluye ont fait plus grand mal que la grêle, et jamais homme bibant n'abait jamais bu tomber tant d'eau en si peu de temps, car les ruisseaux sont debenus si grands que personne n'abait jamais bu; à l'Arresenon et à la Guaougue, s'y est noyé grande quantité de bétail et même dans nouste aouga de Péboué s'y nouyèrent deux cabales qui estaient de Chose; cet orage a tiré des champs et bignes tant de terre, que les hommes bibants ne les répareront jamais. En un mout il est impoussible et incrouyable de dire le grand dommage fait en Chalosse; et même à noustre pré de Larrieu qui est près du Barrouilhet y avait à l'heure de ce mauvais temps environ de 20 quintals de foin tout sec et accluqué. Cet ourage et débourdement de ruisseaux en empourta tout ledit foin, et n'y laissa pas dans ledit pré ni peu ni fort. (Rel. Vér. p.566, 567)

    1669 - Et pour lors il fit de grandes chaleurs, car le juillet ne l'aoust ni jusqu'à la fin de septembre dudit 1669, il n'a guères plu, de sorte que le temps estait si chaud et surtout audit aoust, que ce grand chaud causa grandes maladies partout le pays, et en y mourut grande quantité, et moi-même j'ai demeuré longtemps malade, grâces à Dieu. Je vous dis encore que ces grandes chaleurs bruslèrent les raisins par les vignes, de sorte qu'il y avait grand dommage à cause du grand chaud; mais durant ces chaleurs, il fit quelques arrousets qui furent profitables pour le millet. (Rel. Vér. p.570)

    1670 - Je vous assure, en vérité, que au commencement de janvier 1670, il tomba si grande quantité de neige et fit si grande froidure et si grande tourrade que la plus grande partie des vignes se tourrèrent surtout aux lieux bas et du cousté de la pente du nord, comme au lamon de Nerbis, Mugron et Pouyalé et Montaut et au bas de Saint-Aubin, et même dans le Béarn; et on dit généralement partout qu'il n'y avait jamais eu si grande froidure, et on m'a dit que tout le Tursan est gelé et ailleurs aussi, de sorte qu'en le pays ne se parle autre chose que du grand dommage que cette grande gelée a causé aux bignes et mêmes beaucoup de personnes en sont malades; grande quantité de figuiers et lauriers sont morts. Cette grande froidure continua encore le mois de febrier et aussi tomba grande quantité de neige, de sorte que tout le monde criait et se plaignait de ceste grande et dommageable froidure, car il n'y avait jamais eu aucune grêle ni même aucune guerre qui eut tant fait tant de dommage que cette gelée a fait, et même à Doazit, il y a trente-neuf ans (1631) qu'il avait fait grande tourrade mais non pas comme à présent. (...) Tout cet hyver fut fort froid et beau sans guères pluies; mais le monde voyant que les fruits des bignes estaient perdus, ils firent grande quantité de millouc. (Rel. Vér. p.571)

    1683 - A la maison appellée au Seignou. Vinsence de Labroquère aagée de soixante ans ou environ deceda le dix neuvieme decembre après avoir receu les Sts sacrements et feut enterrée le lendemain dans la chapelle au bourg n'ayant peu passer les eaux pour venir Aulès. (Registres paroissiaux de Doazit)

    1692 à 1695 - Depuis mille six cens quatre vingts douse, les saisons furent pendant trois ans si renversées que la terre devint esterille et le peu de fruits quelle donnoit, estoint si peu alimentés qu'on ne pouvoint se rasasier, il y perit de fain et de misere une infinité de peuble, on ne pouvoint sortir de sa maison sans trouver des cadavres par les chemins, les maisons un peu apparentes estoint investies des gens qui combatoint avec la mort, mangeant des fruits d'herbes, et des plantes, que les couchons rejetent, ce qui exitoit la plus tendre compassion. (Généalogie de Laborde de Péboué, p.29)

    1707 - le quatorse juin, mille sept cens sept derniere feste de la pentecoste, vers les trois heures du soir, il gresla dans tout ce païs, et la gresle estoit si grosse, et si abondante, avec un si furieux vent et orage, que la moissont fust ensevelye si profondement sous la terre quil ne paressoit pas le moindre vestige, tout sembloit un gerest, les tuilles furent toutes brisées, les vignes, et taillis pelez et masacrés, les arbres arrachés et coupés sur le milieu, et les plus gros furent transportés par l'orage, et le grand vent, si loing qu'on ne sçait ou. Ce fust la, lorigine des processions, que les parroisses voisines font chaque année à Mailis, pour y reclamer la protection de la sainte vierge, pour estre préservés d'un pareil fléau. (Généalogie de Laborde de Péboué, p. 15).

    1709 - Jean Pierre de Laborde sieur de Péboué (...) moureut l'année mille sept cens neuf de mort précipitée, et presque soudaine, qu'on a attribuée à la glace extraordinaire, qui souvrit la mesme année le jour des roys, sur le soir avec des neges, si abondantes pendant trois semaines, qu'on creut perir de froid, meme bien des pauvres gens moururent, les maisons se seroint affecées, si on n'avoit eu soin de les decharger de la nege, ceux qui se trouvèrent depourveus de bois a bruler furent obligés de brusler, les planches, poutres et soliveaux; on passoint les rivieres a cheval, et mesme les charretes sur la glace, on faisoint sur garone a agen, ou je le vis par moymême y estudiant en théologie. Le vin estoit si glacé dans les barriques, qu'on ne pouvoit en tirer sans des fers chauts, on coupoit le pain avec la hache de le tenir auprès du feu, cestoit brusler la superface, sans deglasser le centre, lespece de toute sorte de gibier perit presque toute; on vit dans cette occasion dans ce païs des oiseaux qu'on n'avoit jamais veu .(...) ce païs en fust encore affligé bien cruellement en mille sept cens douse; le second juin, mille sept cens quatorse à la pointe du jour. et encore le jour de l'assention, mille sept cens dix neuf, vers les trois heures du soir, et cette gresle nous vint du costé de Lescar, ce qu'on navoit jamais veu. et la veille de Saint Pierre, mille sept cens vingt huit, et la veille de St Jacques, mille sept cens trente un, et le vingt six aoust mille sept cens trente deux, il gresla aussy, que la main de dieu sapensentit sur ce païs; car nos ancestres ne connoissent presque pas ce fléau. (Généalogie de Laborde de Péboué, p. 15)

    1712 - Grêle ; voir 1709.

    1714 - Grêle ; voir 1709.

    1715 - A Mora. Le 15 janvier 1715 est né et baptisé le lendemain dans la maison de Mora accause d'une grande abondance de nege et le dernier du dit janvier les cérémonies faites a l'église d'Aulès, Bernard Diris fils legitime de Pierre Diris et de Jeanne Lamaignère. (Registres paroissiaux de Doazit)

    1719 - Grêle ; voir 1709.

    1728 - Grêle ; voir 1709.

    1731 - Grêle ; voir 1709.

    Jean Poysegueur marguillier de l'église de St Jean Daules et Notre Dame du présant bourg (...) a dit quil auroit afermé les fruits déssimaux tant de leglise de St Jean Daules que ceux Darrimbles en faveur de Jean Plantier marchant (...) a ces conditions quil y seroit aux cas fortuits et comme il est arrivé que le 24e juillet dernier il tomba une sy grande cantité de guerelle dans tous les paÿs circonvoisins en telle sorte que presque tous les fruits qui étoit sur le pied ont été emportés ce qui a obligé ledit Plantier de faire un acte audit Pouysegur par lequel il luy dénonce le dégât de la grelle et le somme de luy faire un rabas au dire dexpert conformement au contract daferme ou de reprendre la dite afferme. (Livre de comptes de la fabrique de l'église d'Aules ; comptes-rendus du 16 septembre 1731, p. 6, et du 2 août 1733, p.9)

    1732 - Grêle ; voir 1709.

    1739 - Cette même année mille sept cens trente neuf, (...) la famine commançoit a estre dans le pais; la recolte fust si retardée, a cause des pluies continuelles, qu'il fit pendant le printemps et esté, les saisons estoint entierement renversées. l'année avant, dans le mois de novembre, il parut, vers les huit heures des phenomes, pendant cinq ou six soirs, on pouvoint y voir a lire, les plus anciens m'assurerent quils navoint jamais veu, si clairs, si grands, ni qui durassent tant de tems que ces phenomes qui furent veus dans toute leurope, ce que je remarqué dans les gazettes de Frence et d'Holande; mais on n'expliqua jamais, ce que cela nous predisoit. (Généalogie de Laborde de Péboué, p.36)

    1740, 1741 - Cette même année, mille sept cens quarante, les gelées commancèrent vers la demie septembre, et continuèrent, jusques au six de may mille sept cens quaranteun, on ne put vendanger que sur la fin doctobre les vins verts et les meurs et doux que dans le mois de novembre il faloit avoir de l'eau chaude pour fouler les raisins, tant il faisoit froid, il negea pendant les vendanges quasi continuellement, avec des grandes gelées; le vin fust très vert, et fort mauvais; on le vendit pourtant assez bien, il ny eut que fort peu de vin; le milloc se gatta et pourrit dans les greniers, a cause qu'on le ramassa avec les neges, dumoins une grande partie. depuis la fin du mois de janvier mille sept cens quarante un, jusques au mois de septembre de la même année, nous numes pas des pluies, qu'un seul orage, au commencement de may, il grela dune si grande force, quon perdit tous les fruits, Döazit ne les perdit point, par la greslé, mais la secheresse fist quil ny eut pas que fort peu de milloc, les plus anciens n'avoit jamais veu, ni ouy dire, quil y eut une si grande secheresse. (Généalogie de Laborde de Péboué, p.38)

    1746 - Marguerite de Laborde, décédée le 20 octobre 1746: Son mal vint dans le mois de mars quelle fut avec une de ses soeurs a Lamasquère de St-Cricq il nega tres fort elles voullurent absolument se retirer a pied et eurent la nege jusques a my jambe elle avoit ses regles qui lui passerent dès quelle fut arrivée quelque temps apres elle se santit incommodée... (Généalogie de Laborde de Péboué, p.40)

    1760 - Forte crue ; voir 1855.

    1762 - Le vingt quatre juin dernier, le dit Laloubère (Jean, de Garipau) en la ditte qualité de fabriqueur auroit publiquement affermé les fruits et revenus de la ditte église dans le dixmaire Daules en faveur de Pierre Laloubère sous le cautionnement solidaire de Etienne Beyris Méron, avec garantie des cas fortuits, et le cas de garantie preveu etant arrivé par une grele survenue sur les fruits affermes le treze aoust dernier le dit Laloubère fermier en auroit fait la denontiation par acte au dit fabriqueur dans les neuf jours et iceluy sommé de reprendre lafferme ou faire un rabais au dire dexpert,... (Livre de comptes de la fabrique, séance du 21/?/1762)

    Jean Lalanne Laysit, ayant presque predeu tous ses fruits par le fléau de la grelle quy tomba le mois daoust dernier il se trouve dans un état indigeant et hors détat de pouvoir subcister ny faire subcister sa famille, et sans ressource pour y obvier. (Livre de comptes de la fabrique d'Aulès, séance du 6/2/1763)

    1788 - Le peu de fruits récoltés l'année dernière, perdeus par les pluies abondentes de l'été dont ils feurent innondés, et la cherté excessive dans leur prix met une bonne partie des habitants hors d'état de se pourvoir des grains necessaires pour leur subsistence et celle de leur famille ; en sorte qu'ils sont dans la plus grande souffrance, et réduits a vendre comme ils l'ont déjà fait non seulement leurs meubles mais encore une partie de leurs biens pour se procurer les besoins des premières necessités et comme l'on est encore eloigné de la récolte prochaine et que partie des habitants n'ont plus de ressource pour acheter des graines, dans une aussi triste conjoncture,..... (...) Plusieurs habitants au present lieu sont dans la dernière misère et hors d'état par eux-meme d'acheter du grain pour faire vivre leurs familles, et plusieurs d'entre eux desertent leurs maisons et abandonnent la culture de leurs biens pour s'en aller à la journée. (Livre de comptes de la fabrique d'Aulès ; délibération du 24 mai 1789)

    1809 - Dans la nuit du 10 au 11 avril il fît une grande gelée sur les vignes ; on ne fit dans ces environs qu'un sixième de vin. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.4)

    1811 - Le 10 mai il gréla à 5 heures du soir dans le quartier du bourg et du Mus, les grelons étaient gros comme des œufs de poules. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.4)

    1824 - En 1824, des chenilles en si gran quantité parurent sur certains arbres et qui en devorerent les feuilles, il y avait des chenes le mois de mai rassamblait au mois de décembre. Elles perirent dans l'été; elles reparurent et disparurent l'année suivante la même chose; elles firent peu de mal aux arbres fruitiers. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.10)

    1829, 1830 - Le froid a succédé aux pluies vers les premiers jours de novembre (1829), et il a continué la plus grande partie de l'autonne, qui dans d'autres années n'en faisait pas plus dans l'hyver, mais ce froid n'était qu'un présage de celle cy, car le lundi 21 décembre il fit une grande gelée, et le 22 beaucoup de neige qui continua presque continuellement jusqu'au 26, cependant il y avait de moments qu'elle fondait un peu, après, le froid devint si piquant pendant cinq jours, que les anciens ne se rappellent pas d'un si violent; peu à peu il diminua pendant dix jours, sans que la neige fondit du tout que le dix janvier (1830) à 10 heures du matin jusqu'à quatre heures du soir, alors le froid reprit sa première force; le onze, il fut presque impossible de sortir des maisons à cause du degel de la veille, les chemins n'était qu'une glacière non interrompue; la nuit suivante il tomba encore beaucoup de neige, alors les glacières furent de nouveau couvertes, et on pouvait marcher; le dix sept, la neige recommança à fondre avec un peu pluie, et comme les premières glacières furent découvertes l'eau y coulait par dessus, la nuit suivante cette eau ce glaça de telle manière que chaque famille ce trouva assiégée dans sa propre maison, et ce siège ne fut levé que par un peu de degel sur le soir, la neige continua de fondre, qui finit presque toute le 22 au bout d'un mois; mais les glacières des viviers et reservoirs resterent encore dix jours à finir de fondre, quoique la température fut tout à fait changée; le deux février la neige recommença a tomber et avec plus grande abondance que la première fois, ce qui fit craindre que le mois de février serait aussi mauvais que le mois de janvier, ces craintes furent dissipées par la sortie de la neige le six par un brouillard si épais qui rassemblait beaucoup a de la fumée. Cet hyver sera mémorable par plusieurs circonstances, une partie des chênes ce fendirent et avec un bruit épouvantable; les figuiers périrent totalement, un partie conserva la souche seulement, le laurier commun périt aussi, ainsi que beaucoup d'autres arbres et plantes qui furent plus ou moins endommagées; des personnes ce gelerent; des bestiaux périrent de froid et de misère, et surtout des brebis; certains oiseaux ce gelèrent, particulièrement les merles qui disparent presque tous d'autres ce laissent prendre à la main, ceux qui restait ordinairement dans ce pays pendant l'hyver passèrent du côté du midy, on en a vu passer un grand nombre des premiers jours du froid, tant ce gibier sauvages était commun, qui ce vendait presque pour rien, mais qui furent forcés de passer du côté du midy parce que les rivières étaient prises par la glace, on a donc vu audela de canards et oies, des aigles, du côté de la Provence, des sygnes dans toute la France et même en Espagne; cet oiseau aquatique et emphibie, est plus blanc que la neige, il est de la forme d'un oie soit du bec soit des pieds, mais beaucoup plus gros. Les glaces causèrent de grands ravages dans les ponts et usines. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.12)

    1830, 1831 - L'hiver a commencé le 16 décembre par un vent très fort de nord, accompagné de neige qui la fit percer les toitures des maisons, de manière que la neige avait passé dans les greniers et avec autant d'ordre, comme s'il n'y avait eu de couverture. Le 24, encore beaucoup de neige et avec des vents si piquants qu'on ne pouvait pas rester dehors pendant les fêtes de Noël. En général cet hiver a été plus pluvieux que froid. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.13)

    1834 - Le deux août à quatre heures de l'après-midy une pluye des plus abondantes a commencé et continué jusqu'au lendemain à neuf heures du matin, de sorte que les eaux de Lagouaugue montèrent au Plassot, d'environ trois pieds, plus qu'on n'avait pas encore vu: tous les ponts sur ce ruisseau furent enlevés, ainsi que le couvert du lavoir, et enleva aussi les deux tiers des ponts du département, qu'on juge du reste mais sans faire du tout d'orage. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.25)

    1835, 1836 - L'hyver a été des plus rigoureux sous tous les rapports, ce qui est de plus mémorable a l'égard des saisons, c'est une innondation générale les premiers du mois de mai, dans toute la France, et les pluies continuelles de l'Automne, et une gelée générale du 17 au 18 avril, que la plupart des hommes n'oublieront qu'à leur mort. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.25)

    1836, 1837 - L'hiver, très rigoureux sous tous les rapports, excepté environ vingt jours vers la fin de février, car les premiers jours de mars il faisait un vent très insuportable avec de la neige qui a duré plusieurs jours. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.26)

    1er mai (1836) le tonnere est tombé sur le clocher de l'église de Montaut à trois heures de l'après midy pendant le cathéchisme; il a ouvert le coq de la girouette, a parcouru l'horloge sans y faire aucun dégât, puis il a percé la voûte au bas de l'église, il a ébranlé les environs du trou; Seulement une pierre s'est détachée, et une partie d'une autre, puis il a enlevé le ciment d'entre les pierres du fond baptismaux sans les deplasser puis il a enlevé le tableau de St Jn Bte qu'il a brisé sur un pillier, puis il en a endommagé une parti d'un autre puis il a enlevé un carreau et passé sous terre trois pieds, et en a enlevé une autre a sortie, puis il est sorti de l'église par trois trous d'une égale distance, chose miraculeuse, l'église étant remplie de monde et personne n'a péri, 45 ont étés blessés plus ou moins, les deux pierres tombées de la voute en ont blessé deux, les autres l'ont été par l'action du feu avec des particularités extraordinaires, un garçon a eu tous ces habits brulés, une fille l'un de ses bras enlevé, un autre garçon a été emporté cinq mettres hors de l'église, et tout le monde était presque emphixtié, et couché par terre, et quelques instans après tout ça était en cris et en pleur. Quelle confusion ! (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.26, 27)

    1837 - Le commencement du printems a été un froid continuel, gelées, neige, et des vents très piquants, de manière qu'on n'a pas pû fréquenter les églises la semaine sainte.

    Le 23 septembre une grand pluye a enlevé tous les ponts de la Gouaugue. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.27)

    1837, 1838 - Hiver très doux au commencement jusqu'au 8 janvier, qui depuis cet déclaré mauvais sous tous les rapports, forte gelées, beaucoup de neige, de grandes pluyes, et une grêle dont mémoire d'homme n'a jamais vu dans cette saison, le 4 mars jour de dimanche a 4 heures du soir, les grelons étaient gros comme de petits oeufs plus ou moins. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.27)

    La grele qui survint (1838) et qui enleva toutes les récoltes nous força à suspendre tous les travaux jusqu'en 1841. (Travaux à l'église du bourg ; Registre paroissial, Notices, histoire, usages, faits divers ; p. 9)

    Le printemps a commencé par des jours très agréables, et une petite pluie y a succédé, puis, froid, grêle et neige, le 21 avril en quantité. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.28)

    1839 - La récolte donnait de grandes espérances sur tous les rapports jusqu'au 17 juin, époque à laquelle une grêle de plus affreuses a emporté toutes les récoltes; dans environ 30 communes, et 30 autres communes plus ou moins, toute la perception de Montait a tout a fait été emportée exepté la moitié de St-Aubin du côté de Malabat, une secheresse a succédé à la grêle qui en a doublé le mal, parce que la grele n'avait emporté que dans une partie des communes, et la secheresse par tout. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.29)

    1840 - La foudre est tombée en février dans beaucoup de clochers et a tué meme de personnes. Le clocher d'Aulès a été du nombre, les trois quarts du tuile a crochet a sauté. Il a fait de plus du mal plus ou moins au porche et en tout pour environ 300 francs. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.29)

    D'après le devis estimatif dressé par les sieurs Jean-Baptiste Capdeviole maitre maçon, et Bernard Lacouture maitre charpentier, domiciliés tous deux à Doazit, il résulte que les réparations à faire s'élèvent à la somme de quinze cents quarante six francs cinquante centimes. (Livre de comptes de la fabrique, délibération du 26 avril 1840)

    1846 - Le maïs allait aussi bien qu'on pouvait désirer jusqu'au 1er aout (1846), une grêle des plus fortes accompagnée d'orage a ravagé presque toute la perception de Montaut. Doazit, les 7/8 tout saccagé. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.34)

    1853 - Le printemps a commencé et fini par de pluies fort abondantes, les eaux sont sorties de leur lit, et inondé beaucoup de terrains prairies, froment et maïs aux environs des rivières ont beaucoup souffert et la secheresse a succédé aux pluies. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.41)

    1855 - Le 3 - 4 - et 5 juin, innondation extraordinaire de l'Adour et du Gabas. L'Adour a joué le plus grand role, parce qu'elle a fait refluer le Gabas, on ne croit pas de mémoire d'homme d'avoir vu une crue si forte, on croit savoir qu'il en arriva a peu près une pareille il y a 95 ans, (en 1760 ?), qu'on juge des pertes sensibles dans une pareille saizon, le petit pont de St-Sever a été emporté (celui du moulin) environ de 200 mettres de terrasse a Mugron, les barques naviguait sur le pont, partant du bas de la cote jusqu'à Sengresse. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.45)

    Le 9 juillet (1855) une grêle d'une largeur d'environ d'un kylometre et demy, partant de Tilh, Castelsarrazin, Gaugeacq, St-Cricq, Doazit, Dume, Eyres etc.. en ligne droite a ravagé toutes les recoltes qui était sur pied, la grosseur des grelons était comme des oeufs de poule, a Doazit le centre de la grêle était de Michas, Haza, le haut du bourg et Pinton, froment, maïs et vin tout était totalement perdu. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.45)

    1856 - Le printemps s'est signalé par une suite presque continuelle de pluies, sur trois mois de printemps, a peine a-ton eu une vintaine de jours sans pluie, parmi ce laps de tems, il y a eu trois fortes inondations, au point qu'on a semé très difficilement le maïs, les riverains des provinces en deça de Paris, ont vu enlever leurs recoltes, ce perdre sous l'eau, ou, trainées par le torrent; (...) Ni l'histoire, ni la tradition, n'ont point fait connaitre à la postérité actuelle des inondations parreilles, ni des malheurs de tout genre. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.46)

    1859 - L'été a commencé par des chaleurs très fortes, et peu a peu thropicalles, le thermometre est allé a 36 degrés a l'ombre, a l'interieur des maisons à 30 degrés. Cet au 15 juillet que je parle. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.50)

    1859, 1860 - L'hiver à la Noël (1859) avait tous les caractères d'être très rude, et en effet, il l'a été, et on peut dire qu'il n'y pas eu guere de samblable, car le froid a été si vif, depuis les premiers jours de février (1860) jusqu'au 15 mars, que les habriquotiers qui ordinairement flurissent vers le mi février, n'ont commencé que vers la fin de mars. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.50)

    1861 - Le 19 juillet, notre contrée a accepté une pluie d'orages dans la nuit, qui, n'a pas duré moins de six heures (...) Le 25 septembre que j'écris ce lignes, nous n'avons plus vu de pluie (...) Enfin, le 1er novembre une pluie abondante est arrivée, et, au bout de cent jours, c'est à dire, depuis le 19 juillet, comme j'ai deja dit après une pluie d'orage, et on peut dire sans exagération, qu'il a resté sans pleuvoir pendant huit mois, depuis le 1er mars jusqu'au premier novembre toutes les nombreuses pluies qu'il a fait dans cet intervale de huit mois, à peine toutes ensemble, faisait une pluie ordinaire, de manière que le maïs a été semé et muri sans pluie. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.52)

    1868 - 20 janvier 1868, nous sommes encore en hiver, les froids ce sont bien faits sentir, le thermomêttre a baissé a neuf degrés au dessous de zéro, on dit que cet hyver peut être comparé a l'année 1830. Je dis moi que non, et il s'en faut bien de beaucoup, mais cependant, cet hyver peut passer pour un des plus rudes, vers les premiers jours de janvier, froid et neyges marchait ensemble, et vers le quinze du dit mois on ne pouvait pas braver la chaleur. Qu'elle bisarerie de tems ! (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.59)

    1871 - 22 juillet, la pluie a continué jusqu'à la fin du mois, et alors, et seulement alors, le tems a passé au beau nuit et jour, les nuits était très douces et les jours très chaux, et peu à peu les chaleurs sont devenues insuportables, car le 19 du mois jour de la fête de St Vincent de Paul, il fit un jour si chaud que sache n'en avais vu un pareil tout l'an. Le monde s'ent est senti, le thermometre est monté et par tout à 35 degrés. Les journaux en sont pleins de la chaleur de cette journée et de personnes en sont mortes, et de bêtes aussi. (Mémoires de J.-Bpte Barbe, p.63, 64)

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