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RAYMOND de LABORDE

 Ph.DUBEDOUT

[Sommaire DOAZIT] - [Table des articles de Ph. D.]
 

Raymond de Laborde, est né à Péboué le 29 janvier 1688, 7ème des 12 enfants de Jean-Pierre de Laborde et de Jeanne-Marthe de Capdeville d'Arricau. [famille]

"Il estudia les humanités à Pau en Béarn, au Mondemarsan à Aire, et à St-Sever où il prit l'habit de l'ordre des Frères Precheurs le six novembre mille sept cens sept, et fit son noviciat à Cahors, et revint l'année suivante à Saint-Sever où il fist sa profession, où il estoit affilié. La famille luy assigna une pension viagère de vingt quatre livres par an (...); il fist son cours de philosophie et théologie dans l'estude generalle ou formele du couvent des Frères Precheurs de la ville d'Agen où il resta six ans, ensuite, d'Agen estant, il fust souprieur du couvent de Saint Emilion, près de Libourne. Son temps finy, il fust de communauté à Bayonne, où il fust longtemps un des aumoniers de Marie Anne de Neubourg reine première doüairière d'Espagne, elle resta plus de trente deux ans residante dans la ville de Bayonne, il fust obligé de quitter cette aumonerie, par des grandes maladies quil y eut, causées par la grande peine quil y avoit, estant obligé de dire sa messe tous les jours deux heures après midy; il s'en fust Père maitre au couvent de Frères Precheurs de la ville de Perigueux, où il resta douze ans sans jamais venir dans le païs;(il fust maistre des novices a "Peyrigus", où il fust aussy soupprieur pendant six ans, et quatre ans vicaire dudit couvent de Périgueux)*1 il refusa les priores de Saint Junien et de Rochesosoir en Limousin; les Pères Jacoubins, de Saint Sever solliciterent si fort le Provincial, pour l'obliger a se retirer dans son couvent d'affiliacion, ce quil fist, (de Perigueux il fust transferé au couvent de St Sever où il sy retira en qualité de soupprieur, l'an 1734)*2 il se retira donc en qualité de Père de conseil, non sulement dans son couvent de Saint Sever, mais encore dans tous les couvens de sa province, où il se trouveroit residant. Dès quil fust arrivé a St Sever, il y fust nommé souprieur, et sindic, où il l'a esté tres longtemps..."*3

"...et iusques a sa mort, quy fut le traise de mars mille sept cens quarante trois, (...) dans leur couvent de St Sever sa mort causée par les grandes paines qu'il prit pour la vendange de l'année 1742 par les pluies qu'il fit toutte l'hautonne et a les'quelles il estoit obligé comme sindic; ce qui lui causa un très grand rume qu'il négliga quelque tems pour vaquer aux autres affaires du couvent et la fievre qui survint ce convertit en fievre lante qu'on ne peut jamais lui enlever; enfin il moureut etique, n'aiant plus la force d'expulser son rume. Il conserva sa connoiessance jusques au dernier soupir (...) très fort regretté de sa communauté et de toute sa famille et ses parants."*4

 

Il semble que Raymond de Laborde soit l'auteur de la Généalogie de la famille de Laborde de Péboué, d'après les papiers de famille, et qui remonte jusqu'à Dominique de Laborde qui vivait vers 1400.

Il a commencé ce travail en 1728, et les derniers faits relatés se rapportent à l'année 1742. D'autres mains ont ensuite complété la généalogie jusqu'en 1788.

Il ne se présente jamais comme étant l'auteur de cette généalogie, mais quelques détails du texte nous permettent avec une quasi certitude de lui en attribuer la paternité:

* Au début de l'année 1709, on passait avec cheval et charrette sur la Garonne gelée, "à Agen, où je le vis par moymême y estudiant en théologie" (page 15).

* Jean-Jacques de Laborde "se détermina de partir avec son frère le jacoubin pour bordeaux (...) en 1739 le jacoubin et luy partirent. (...) tous les chemins durant sa paroisse, les gens y accouroint, pour le venir saluer, (...) sy je n'avois esté temoin de tout cella, je ne l'aurois jamais crû." Et plus loin: "nous arrivames donc le second aoust" (pages 26 et 27).

La période d'écriture, les citations ci-dessus, et l'absence de jugement de valeur dans le chapitre lui étant consacré, concourent à désigner Raymond de Laborde comme étant l'auteur de ce travail. Il parle de lui à la troisième personne: "le jacobin".

 

Il existe deux versions de cette généalogie:

- Un manuscrit de 96 pages, conservé par la famille Pascalin à Bic à Doazit, dit manuscrit "Daverat", beaucoup plus complet que le suivant. Une copie anotée est conservée aux archives départementales des Landes, sous la cote Br Gd 4o 313. (Consultable en ligne : http://dzt-isto.chez-alice.fr/gnl_pboe.htm).

- Un autre manuscrit, dit "de Portets", a été publié par L. Léon-Dufour, dans le bulletin de la Société de Borda de 1896, pages 1 à 27. (Consultable en ligne : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34187q.image.f76).

Le manuscrit Daverat a fait l'objet d'un rapport publié dans "Nos cahiers", 15ème fascicule, février 1906, pages 29 à 54, par Alphonse Peyroux (de Doazit), sous le titre "Souvenirs d'Autrefois". (Consultable en ligne : http://dzt-isto.chez-alice.fr/souv_aut.htm).

 

 

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1-Généalogie de la famille de Laborde-Péboué. Manuscrit de Portets, présenté par L. Léon-Dufour. Bulletin de la Société de Borda 1896; page 18.

2- idem note 1.

3- Livre généalogique de la famille de Laborde de Péboué. Manuscrit conservé par la famille Pascalin, de Bic à Doazit. Page 35 du manuscrit original, ou page 20 de la copie dactylographiée, archives des Landes Br Gd 4o 313.

4- Livre généalogique de la famille de Laborde de Péboué. Pages 35 et 36 du manuscrit original, ou pages 20 et 21 de la copie dactylographiée, archives des Landes Br Gd 4o 313. Ce paragraphe, qui continue le texte précédent est écrit d'une autre main.