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MOULINS et MEUNIERS

Ph. DUBEDOUT

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Pour comprendre l'importance des moulins, il faut connaître le rôle fondamental que tenait autrefois le pain dans l'alimentation. En 1852, une famille de journaliers consacre 47% des ses dépenses au pain !*1.La proximité d'un moulin est alors un atout important. On compte dans les Landes 584 moulins en 1790; après la Révolution, leur nombre ne cesse de croître pour atteindre le chiffre record de 700 en 1852, soit un moulin pour 440 habitants*2. Les Doazitiens sont alors au nombre de 1504, et 3 moulins fonctionnent sur la commune, mais plusieurs autres, sur le Louts et le Laudon devaient attirer une clientèle venue de Doazit.

En 1624, le seigneur de Candale, baron de Doazit, "possède quatre moulins, l'un sur le Lous, l'un sur l'Arch, l'un sur la Gouaugue, et le quatrième au bourg de Doazit où était anciennement le château".*3

Le moulin sur le Louts pourrait être celui d'Arricau, en St-Cricq, vendu par René de Capdeville le 23 décembre 1618, avec faculté de réméré, à noble Sarran de Candale, pour le prix de 1700 livres. Mais l'année suivante, François de Capdeville le rachetait en partie, donc à la date de ce dénombrement (1624), le seigneur de Doazit n'en possédait plus que la moitié. Il fut racheté en totalité par Antoine de Capdeville en 1645.*4

Le ruisseau appelé l'Arch ne nous est pas connu ; mais le texte original, que nous n'avons pas consulté, est certainement difficile à décripter, certains auteurs ayant lu "l'Arch", et d'autres "l'Arets". Ne serait-ce pas une abréviation pour "Arrezenon", avec un moulin ayant précédé celui de Camés ?

Le moulin sur la Gouaougue est probablement celui situé à la limite de Doazit-Maylis.

En 1687, on trouve la même énumération de quatre moulins pour les grains, trois à eau, et un à vent "situé lès le bourg de Doazit, au lieu où estoit antienement le château, confronte du levant avec le bourg et le fossé, de midy avec jardin de Cabge, de nord par cazau de Dupoy, du couchant avec hore de Lespiau dit Pécolom".*5

Mais les habitants de Doazit n'étaient pas obligés d'utiliser les moulins du seigneur. Un arrêt de la Cour du Parlement de Toulouse, en 1625, "fait inhibition et deffenses au dit de Candale, (...) les contraindre d'aller moudre leurs blés en ses moulins, lesquels habitants, notre Cour partant que besoin ferait a aussi maintenus et gardés, maintient et garde en la faculté et liberté d'aller faire moudre leurs blés et autres grains la part ou bon leur semblera".*6

Chacun selon ses convenances peut donc choisir l'un des nombreux moulins des environs*7:

Au nord-est, sur un affluent du Laudon, le moulin de Lagarossy, en Horsarrieu; sur le Laudon on trouve le moulin de Dumes et celui d'Audignon. A l'ouest, sur la Gouaougue, le moulin de Lagouaougue, et plus en aval, celui de Labeyrie (ou de St-Germain). Au sud sur le Louts, les moulins de St-Girons, de Serreslous, d'Arricau, et de Marquebielle (ou de Poutchon), et sur l'Arrezenon les moulins de Camés (dont le moulin de Bas). Il existait également le moulin de Cuquereinh à Horsarrieu*8. Enfin, au bourg de Doazit, le moulin à vent.

 

 

Le moulin à vent

Doazit est mal desservi par les cours d'eau, tous les moulins cités ci-dessus, sont à sa périphérie, et la Gouaugue à proximité du bourg n'a qu'un faible débit. C'est cette situation géographique défavorable qui amena la construction du moulin à vent.

Construit comme nous l'avons vu, là où était anciennement le château, c'est à dire sur l'ancienne motte féodale, du Ram, il surplombe la vallée d'une cinquantaine de mètres. Le plan cadastral de 1810 le représente avec une section circulaire pour une surface de 20 ca (section F, parcelle n°120 du plan ou n°125 des registres), donc avec un diamètre de 5 mètres.

Il figurait déjà sur un plan de 1619, et fonctionna certainement jusqu'au milieu du XVIIIème siècle, avant d'être remplacé par le "moulin neuf" construit sur la Gouaougue.

 

Les meuniers du moulin à vent :

Jean de Bertrande, meunier du moulin à vent, demeurait déjà dans cette paroisse depuis huit ou neuf ans, lorsqu'il se marie le 15 février 1654, à Jeanne de Larrezet. Il tiendra son poste pendant plus de trente ans, jusquà son décés le 9 octobre 1679, "au Moulié", au bourg de Doazit. Cette fidélité, due sans doute aux connaissances particulières qu'exige la conduite d'un moulin à vent, contraste avec la mobilité des meuniers de moulin à eau

Le 17 avril 1687: Josepht Daubin marié à Jeanne du Cruq, est "munier du moulin a vent de la dame de Douazit".

 

 

 

D'après le plan de 1619.

Cadastre de 1810.

 

Propriété des seigneurs de Candale, jusqu'à la Révolution, et vendu comme bien national, il fut acheté par le comte de Cabarrus*9, dont les héritiers le revendirent en 1818 à M. Dagès. Il avait cependant cessé de moudre depuis plusieurs décennies: le plan cadastral de 1810 porte à son emplacement "Moulin en ruine". Sur le plan cadastral de 1847, le Ram est encore appelé "Terré du moulin à vent", mais il n'y a plus trace du moulin.

 

 

Le moulin de Camés

"M. de Sanguinet*10, curé de Caupenne et fils de M. le baron de Doazit, a fait faire à Cames un moulin, et il a commencé à faire travailler au camieu dudit moulin le 5 mai 1664, et les bastiments et maison dudit moulin a esté levé et basti et massonné au mois d'octobre dudit an 1664.

Mais par malheur le 19 décembre commençant à moudre, tout l'empied dudit moulin tomba et roumpit l'arroudet, et le bastiment dudit moulin chancela un peu, mais l'on y fit incontinent un empied de bois, et retourna commencer de moudre le dernier dudit décembre 1664. Je le bis moudre tout de bon et faire bonne farine pourbu qu'il aye bon grain. On tient qu'il sera un bon moulin".*11

Le moulin fut probablement saisi à la Révolution, puis racheté par Mlle de Candale qui en était propriétaire en 1810. En 1819, il appartient à Despouys Laheurère de Mugron, puis en 1839 à Bernard Bancon, meunier; en 1887 à Laurent Fauthous également meunier, pour être enfin racheté en 1890 par Bertrand Commarieu de St-Cricq.

Il ne tournait déjà plus au début du XXe siècle, mais le bâtiment est encore debout au début du XXIe. C'est une construction à colombage garni de briquettes plates posées horizontalement, ou inclinées par endroits, lorsque les colombes ne sont pas suffisamment espacées. Le bâtiment, large de 5,40 m. , long de 6,50 m., et haut d'environ 6 m. au faîte, enjambe le canal qui atteint 3,80 m. de large sous le moulin. Le toit à trois eaux, couvert de tuiles canal, dirige son pignon vers l'est, vers l'amont du canal. La façade nord présente une porte cloutée, et la façade sud, est également percée d'une porte en vis à vis de la précédente, d'une petite ouverture anciennement munie de 6 barreaux verticaux, et d'une grande ouverture à l'étage, au dessus de la porte.

L'eau est amenée par un canal, maçonné à l'approche du moulin, profond de près de 3 m. et large de 1,50 m. En pénétrant sous le bâtiment, le fond du canal subit une dénivellation de 2 m. Une vanne en bois coulissant dans la maçonnerie rétrécissant le passage quelques mètres avant le moulin était encore visible en 1988.

 

Les meuniers du moulin de Camés :

Alexis Bénétrix (de 1770 à 1774), marié à Marie Dubroca, et frère d'Antoine Bénétrix. Il était meunier au moulin de Hescaux de 1720 à 1786*12, et meunier au moulin Neuf de Doazit en 1766. (On voit par là, qu'un meunier pouvait exercer dans plusieurs moulins simultanément).

Jean Lailheugue (1782-1790), marié à Jeanne Dupoy.

Jean Bénétrix (an 8), marié à Marie Sourigues.

Pierre Lassère (an 10 -1810), né vers 1769, marié à Catherine Duman, meunière.

Jean Labat (1824-1831), marié à Jeanne Biella, meunière, née vers 1801.

Jean Labat (décédé en 1830), marié à Anne Lataste, meunière, née vers 1771; il était père de Jean Labat marié à Jeanne Biella.

Jean Lailheugue (1834), marié à Marie Commarieu; fils de Jean Lailheugue et Françoise Labelle.

Etienne Claverie (1835-1836), né vers 1796, marié à Marguerite Fontanieu.

Jean-Pierre Bancon (1841), né vers 1789, marié à Marie Dubedout (ou Bedout), meunière, décédée en 1846.

Bernard Bancon (1839 - vers 1880), né vers 1812 à Caupenne ou Bergouey, fils de Jean-Pierre et Marie Dubedout, marié à Jeanne-Justine Laffitte, meunière (1881).

Henri Bancon (1881), né vers 1842 à Doazit, fils de Bernard Bancon et de Jeanne-Justine Lafitte, marié à Pascale Pabon.

Laurent Fauthous (1886-1890), dit Lorensin, né vers 1845, marié à Pauline Bancon, fille de Bernard Bancon et Jeanne-Justine Lafitte.

 

Cadastre de 1810.

Le moulin de Camés (1988), vu du sud-est.

 

 

Le moulin de bas

Construit 200 m. en aval du moulin de Camés, sur le même canal, il ne devait déjà plus tourner en 1810, où il classé comme maison (et non moulin) sur le cadastre. En 1884 il est dit "tombant en ruines", et Il fut entièrement démoli en 1898 pour en récupérer les matériaux. Il n'en reste plus aucune trace; à peine peut-on deviner son emplacement par ce qui reste de dénivellation sur le cours du canal.

Ce moulin est aussi désigné comme "moulin de Camés" avec lequel il devait former un ensemble, à moins qu'ils n'aient jamais fonctionné simultanément, et que l'un des deux n'ait été construit en remplacement (provisoire ?) de l'autre. Tous les meuniers cités depuis 1770, sont dits travailler au moulin de "Camés", celui de "Bas" n'étant jamais mentionné. L'appellation Camés englobe indistinctement les deux moulins. Sauf à dater avec précision le bâtiment du moulin que nous appelons "de Camés", car tout proche de la maison du même nom, nous ne pouvons pas dire avec certitude lequel des deux fut construit en 1664.

Les propriétaires du moulin de Bas ont toujours été les mêmes que ceux du moulin de Camés.

 

 

 

Le moulin de Lagouaougue

Appelé aussi tout simplement "Lagouaougue", ou La Goaugue, Laguave, Lagouabe,... avec toutes les variantes possibles. (A ne pas confondre avec le célèbre moulin fortifié du même nom à Larbey). Construit en Doazit, à la limite de Maylis. Il cessa de moudre vers 1925. Une de ses meules, gisant près du moulin mesure environ 27 cm d'épaisseur.

 

En 1810, le propriétaire était Tachoueres de Hauriet, puis en 1824, les Dames Comet de Larbey; en 1835, Dubedout et Lafitte au Lanot; en 1836, Joseph Lassère de Brassempouy, meunier à Amou en 1838; avant 1847, Laurent Lafargue de Mora; en 1850, Jean Lagraulet, de Dumes, puis meunier à Lagouaougue; en 1882, Jean Récurt, de Cazaux à Maylis.

 

Mentionnés dans les registres paroissiaux dès 1644, les meuniers ne sont jamais nommés, si ce n'est au travers du nom de maison.

1644: "au Moliè de la Gouaugue" (Pierre de Dezest)

1656: Arricote de Lailheugue, femme du feu musnier de Lagouaougue.

1662 à 1673: "Au Moulié de la Goaugue" (Estienne Laloubère marié à Arricotte de Lailheugue.)

1664: "Moulié de Lagouaugue" (Estienne de Lalane)

1679, "à L'Esteben dou Moulié" (Estienne de Laloubère marié à Jeanne du Barroilhet).

 

Les meuniers du moulin de Lagouaougue :

Jean Lourbère (1705), marié à Catherine Burgueriu, à Lesteben.

Antoine Bénétrix (1752-1754), marié au Métayer du Haidet, en 1751, à Marie Diris. (en 1752 à Lesteben ; en 1765, domicilié à Larbey ; meunier au moulin d'Arricau*13 en 1784, et 1785, où il décède cette année là, âgé de 67 ans.)

Bernard Larrezet (1759), marié à Madeleine Sourbé. (meunier ?)

Jean Laborde (1763), marié à Claire Diris, (domicilié à Lèbe)

Jean Lailheugue (1777), marié à Jeanne Dupoy, (domicilié à Lauray)

Dominique Campet (décédé en 1780)

François Mauléon (an 8), marié à Anne Larrey

Jean Lailheugue (an 12 -1819), marié à Françoise Labelle; décédé en 1819; fils de Jean Lailheugue et Jeanne Dupoy; domicilié à Lauray.

Jacques Laborde (1821), marié à Marie Salles

Etienne Laborde (1826), marié à Marthe Dartoux

Raymond Campagne (1831), né vers 1791. Il était déjà meunier en 1806, et domicilié à Mon.

Joseph Lassère (1836).né vers 1804, marié à Françoise Nassans.

Jean-Pierre Bénétrix (né au moulin de Hescaux en 1776 ; décédé au moulin de Lagouaougue en 1840), marié à Catherine Saubusse. Meunier au moulin de Marquebielle de 1830 à 1833.

Bertrand Paris (1841-1846), né vers 1786, marié à Jeanne Brouchin.

Bernard Fauthoux (1846), né vers 1815, marié à Marguerite Brouchin.

Jean Lagraulet (1850).

 

 

Cadastre de 1810.

Le moulin de Lagouaougue (1988), vu de l'ouest.

 

Le moulin neuf

Mentionné pour la première fois en 1766, il fut certainement construit en remplacement du moulin à vent, et devait être également une propriété des seigneurs de Candale.

Il est désigné de divers noms, tels que moulin "Neuf",de 1766 à 1861, moulin de "Haut" (cadastre de 1810), moulin de "Bas", entre 1861 et 1891. On trouve aussi moulin du "Bourg", moulin de "Doazit", ou par dérision "Mouliot". Le faible débit de la Gouaougue à cet endroit ne lui autorisait pas de grandes performances. Une des ses meules qui reste encore près de cet ancien moulin mesure 9 cm d'épaisseur. Sur le cadastre de 1810, le moulin se trouve directement sur le cours de la Gouaougue, mais avant 1847, on détourna le cours du ruisseau vers l'est, et l'ancien lit servit dès lors de canal pour le moulin. La digue construite à l'endroit de la dérivation, 200m en amont du moulin, subsiste toujours.

Il cessa toute activité en 1926.

 

Tout comme l'emplacement du moulin à vent, le moulin neuf fut acheté à la Révolution par le comte de Cabarrus, et revendu à Marianno Dagés en 1818. En 1823 il appartenait à Joseph Lamarque, dit Charot à Ste-Colombe, puis en 1849, à Jean-Baptiste Dubernet, au Rey à Ste-Colombe; en 1853, Edmond Daban, de Mont-de-Marsan; en 1858, Gabriel Costedoat*14, meunier, et Jeanne Daudigeos, acquéreurs chacun par moitié*15; en 1869, Marcel Lalaude, d'Audignon; en 1879, Arnaud Lannevère, de St-Cricq-Chalosse, meunier; puis en 1900, Cornélie Dandieu, veuve de Pascal Lanevère.

 

Les meuniers du moulin Neuf :

Alexis Bénétrix (1766); domicilié à Lherté en 1768. Natif de Lupiac, marié à Marie Dubroca.

Jean Taulade (1768-1770), marié à Jacquette Plassin.

Jean Capdeviolle (1782-1789), marié à Marie Dezest.

Bernard Guilhemblanc (an 7 - an 12), marié à Catherine Lataste; au Peyroux l'an 12.

Jacques Laborde (1819), né vers 1740, marié à Marie Salles.

Bernard Labrouquère (1831-1834), né vers 1759, marié à Catherine Lailheugue, aidés de Jean-Baptiste Labrouquère, né vers 1805, et de Marguerite Labrouquère née vers 1809.

Raymond Merlet (1836), né vers 1786, veuf.

Laurent Lailheugue (1841), né vers 1822, aidé de Jeanne et Jean Lailheugue, nés vers 1819 et 1831.

Pierre Lanebrac ou Lannebras (1854-1856), né vers 1817, marié à Marie ou Nanette Commarieu.

Joannés Lailheugue (1861), né vers 1823, marié à Joséphine Baptistan.

Pierre Lapeyre (1866), né vers 1806.

Adelle Ferrien (1872-1876), meunière, née à Audignon vers 1836.

Jean Dupuy (1876) garçon meunier, né à Bassercles vers 1847.

Pascal Lanevère (1881-1891), né vers 1826, marié à Cornélie Dandieu;

Léon Lanevère (1881-1911), né vers 1870 à St-Cricq, fils de Pascal et Cornélie Dandieu, marié à Catherine Labat.

Raymond Lanevère (1891), né vers 1861, fils de Pascal et Cornélie Dandieu.

Louis Boutet (1919-1921), né vers 1890 à Landreau, Loire Inférieure, marié en 1919 à Emma ou Léontine Lannevère, fille de Léon Lanevère et Catherine Labat.

Cadastre de 1810.

 

 

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Autres meuniers:

François de Dezest dict de Meniolet (Menjoulet à Doazit), était "musnier du molin de St Gerons"en 1655.

Jean de Dezest, meunier le 18/9/1672

Reimond Dubusquet, au Comte, meunier en 1673.

Jean Plantier (ou Duplantier), demeurant au Mus, maison ci-devant de l'église, meunier, et tailleur de pierres de moulins, cité l'an 4 pour la publication de son mariage avec Marie Labenne, l'an 9 pour son mariage, et l'an 11 pour son décés.

Jean Lailheugue, munier, fils de Jean Lailheugue et Jeanne Dupoy (publication de mariage l'an V (21 ans), avec Catherine Dulau, de Maylis).

Pierre Brocas, à Labeyrie, en 1812. Marié à Jeanne Lailheugue.

Estienne Lalanne (1825). marié à Françoise Laborde; au Taston.

Jean Lailheugue marié à Catherine Daugreilh, marie une de ses filles en 1845 à Labrouquère.

Laurent Lailheugue (1854), marié à Marie Dupouy; au Coy.( fils de Jean Lailheugue et Françoise Labelle).

Théodore Lailheugue, dit Chamarron. garçon meunier, vers 1880. (voir l'article lui étant consacré).

Jean Lannebras, né vers 1850, fils de Pierre Lannebras.Il résidait au bourg, au Bertomiu (ou Barriqué). Meunier, charroyeur (1901) ; marié à Anne Labarrère. D'après R. Lamaignère (Ua camada dens lo borg de Doasit), il travaillait à Marquebielle, au moulin de St-Cricq sur le Louts. Il n'est pas cité par G. Desport (Bull. Borda 1995, pp. 147 - 174).

 

 

Gaston Lacaze, ancien maire Doazit (1888-1893 et 1896-1900), propriétaire du château de Candale, achète le moulin d'Arricau en 1923 et le moulin de St-Cricq en 1926. Il revend le moulin d'Arricau en 1929, et achète la même année le moulin de Hescaux.*16

 

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1- Tursan et Chalosse Orientale; Maryvonne et Fernand Avila, 1991; p.129; d'après Statistiques agricoles de 1852 -arrondissement de St-Sever- Archives des Landes.

2- Francis Darrieulat: Les moulins à eau une diversité émouvante. Vieilles Maisons Françaises; Landes. no98, août 1983, p.66.

3- dénombrement de Léon de Candale, du 27 janvier 1624 (Arch. nat. P538)

4- L'Echo St-Criquois, no7, avril 1994 ; Gilbert Desport, d'après l'Armorial des Landes, Baron de Cauna, pp.158, 159.

5- dénombrement de Marie d'Essenault, dame de Doazit, veuve de feu messire Joseph-Henry de Candalle de Foix, (Arch. dép. Gironde, C 4181, liasse no 251, parchemin 8 pages, 19 février 1687).

6- Arrêt de la Cour du Parlement de Toulouse du 9 décembre 1625, (archives des Landes H 28)

7- d'après la carte de Casini (1750-1789)

8- Le moulin de Cuquereinh est cité en 1679, comme confrontant une pièce de terre appelée la Barthe de la Sale, dans l'aveu et dénombrement des fiefs présentés par dame Saubade de Lavie veuve de feu Zacharie de Prueret écuyer seigneur d'Arimbès .Archives Départementales des Landes H 35 (81).

9- Le comte François de Cabarrus fonda une banque en Espagne où il fut ministre des finances sous le roi Joseph. Il est décédé à Séville en 1810. Il était le père de la célèbre Térésia Cabarrus, Mme Tallien, appelée aussi Notre-Dame de Thermidor.

10- Alias Henri de Candale de Foix (1639 - ap.1695)

11- Relation Véritable; Henry de Laborde; armorial des Landes, tome 3, p.544.
Camieu (camiu) : mot gascon à rapprocher du mot français "jambage" : assise en pierre de taille ou en maçonnerie, servant de support à une construction.
Arroudet (arrodet) : turbine du moulin, rouet à axe vertical.

12- Gilbert Desport ; Bulletin de la société de Borda, 2ème trimestre 1995, p.171.

13- G. Desport ; Les Moulins de St-Cricq-Chalosse ; Bull. de Borda 1995, p.155.

14- Né en 1794 ; meunier au moulin de Marquebielle de 1835 à 1860. (G Desport ; Bull. de Borda 1995, p.166).

15- Jean Dessis; Doazit aux trois clochers, 1970.

16- G. Desport ; Bull. Borda 1995, p.154, 160, 171.