Extraits de

DÉPARTEMENT DES LANDES

F.J. BOURDEAU

Nîmes. C. LACOUR, éditeur. Place des Carmes - 25 Bd amiral Courbet

Collection REDIVIVA

(après 1860).

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Manuel de Géographie historique - Ancienne Gascogne et Béarn.

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DOAZIT, dans un site pittoresque, à 12 kilomètres du canton ; 11 de l'arrondissement ; 27 du département ; société de secours mutuels, sous l'invocation et le patronage de Marie ; joli village et commune importante, peuplée de 1,493 habitants.

- Guillaume-Arnaut de Lafargue, de Doazit, fut, en 1331, de l'assemblée d'Aire, où l'on condamna Raymond-Arnaud de Béarn et ses complices, violateurs du palais épiscopal de Pujo-le-Plan*1.

- Doazit est traversé par le chemin de grande communication de Saint-Julien à Pau. Il s'honore d'avoir donné le jour au célèbre chimiste Darcet, membre de l'académie des sciences, mort sénateur en 1801. Ce savant, l'un des pères de l'industrie française, inventeur d'un alliage, auteur du Manuel de l'Essayeur, en collaboration avec Vauquelin et Gay-Lussac, fut aussi l'un des créateurs du système métrique, actuellement en usage en France et dans plusieurs Etats de l'Europe. Ce système, aussi simple qu'ingénieux, mais qui nécessita préalablement de si laborieuses et difficiles expériences, a mis heureusement fin à ces anciennes mesures, variation multipliée, bizarrerie, confusion, source d'erreurs dans les transactions commerciales, champ ouvert à la fraude, que Philippe-le-Long, Louis XI, François I^er et Henri II avaient inutilement tenté de réformer.

Darcet (Jean-Pierre-Joseph), aussi chimiste, commissaire général des monnaies, fils du précédent, a laissé des écrits édités en un volume in-4^o. Il a perfectionné la savonnerie et le clichage, et inventé des ventilateurs pour diminuer les dangers d'un grand nombre d'industries (1844).

1 Man. De l'évêché d'Aire.

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HORSARRIEU. - (P.380) : Horsarrieu faisait partie de la baronnie de Doazit possédée par la famille de Foix-Candale (Généalogie de la maison de Foix).

DOAZIT. - Après : de Pujo-le-Plan (p.382, l.30) : L'église, archiprêtré, brûlée et pillée par les troupes de Montgommery, en 1569, ne conserva qu'une partie de ses voûtes. L'annexe de Mus devint aussi la proie des flammes. Doazit forma jusqu'à la Révolution une baronnie riche et étendue, appartenant à l'illustre famille de Foix-Candale. François de Candale, baron d'Issan, seigneur du Lau (Duhort-Bachen), chevalier de Saint-Jacques-de-L'Épée, commandeur de Bessault, ambassadeur de François Ier en Angleterre, vers 1525, fut le premier seigneur qui porta le nom de ce village. Sa tante, Anne de Foix, épousa Ladislas, roi de Bohême et de Hongrie.

- Le château de Candale se voit encore sur une colline, près de Doazit ; il fut habité, jusqu'à ces derniers temps, par une vénérable descendante de cette grande maison. (Généalogie de la maison de Foix ; - Gr. Off. De la Couronne ; - Moréri).

MAYLIS. - (....) Ce sanctuaire, autrefois si vénéré, comptait parmi ses bienfaiteurs les nobles châtelains de Doazit, et était desservi par des prêtres de la Doctrine-Chrétienne. Il est question de rebâtir la vieille église et d'y restaurer le culte de la Vierge.

Aux environs s'élève la basilique d'Aulès, autrefois seule église paroissiale, dont la construction primitive date du XIme siècle, comme le témoignent le pourtour extérieur du sanctuaire et une cuve arrondie, profonde et sans ornements, qui servait au baptême par immersion. Ce monument, l'un des plus anciens du pays, a été modifié vers la fin du XIVme siècle, agrandi plus tard, et enfin complètement restauré il y a quelques années. Sous le porche est un tombeau arqué, d'une forme gracieuse, avec une inscription portant le millésime 1430, et le nom d'un membre de la famille Udomer, qui y est enseveli (Notes de M. L'abbé Belloc).